Mailles indépendantes et mailles interactives
Dans le cas de mailles indépendantes, les pertes au ruissellement à l'échelle d'une maille sont calculées exclusivement à partir de la pluie reçue par la maille. Dans le cas de mailles interactives, ces pertes sont calculées en tenant également compte des apports des mailles en amont. Dans ce cas le degré de prise en compte des apports amont est réglé par un paramètre général, fixant la proportion des apports amont pouvant etre infiltrée, de 0 (les apports amonts peuvent etre intégralement infiltrés) à 1 (les apports amont sont intégralement transférés).
Le choix du mode de connexion des mailles, indépendantes ou interactives, détemine également le mode de transfert.
Dans le cas de mailles indépendantes, le transfert s'applique exclusivement à la pluie nette produite par la maille. Cette pluie nette est transférée intégralement à l'éxutoire, sans prendre en compte les apports des mailles voisines, ni les pertes possibles dans le lit de la rivière. Bien que médiocrement réaliste d'un point de vue physique, ce schéma s'avère cependant assez performant du point de vue des simulations des écoulements, stable numériquement aux changements de résolution temporelle et spatiale, économique en temps de calcul. Les paramètres de ce schéma peuvent également être prédéterminés selon des règles simples. L'hydrogramme complet de la crue est finalement obtenu par sommation des hydrogrammes élémentaires sur l'ensemble des mailles et l'ensemble des pas de temps. Le principal inconvénient de ce shéma est d'interdire les bilans des volumes stockés sur chaque maille au cours du temps, ce qui ne permet pas de traiter certains cas complexes: infiltration dans le lit de la rivière au cours du transfert, stockage dans des retenues ou des zones de débordements (transfert en mailles indépendantes).
Dans le cas de mailles interactives, le transfert est réalisé maille à maille, de l'amont vers l'aval. A chaque pas de calcul et sur chaque maille, on dispose donc d'un bilan sur le volume stocké, tenant compte des apports amont, du stock initial au début du pas de temps, du volume écoulé vers l'aval. La stabilité du schéma numérique est assurée par la condition de Courant. Ce schéma permet donc de traiter les cas les plus complexes, stockage dans des retenues ou des zones de débordement, infiltration dans le lit de la rivière au cours du transfert. En revanche, il impose des temps de calcul assez longs, et peut être sensible à la résolution spatiale choisie pour la discrétisation en mailles carrées (transfert en mailles interactives).